vendredi 26 octobre 2012

Le train-train quotidien


Bonjour à tous ! Voilà deux semaines que je suis arrivée! Pour le moment, je ne peux que vous parlez de choses bien banales. J’ai été catapultée directement dans les cours. Je n’ai pas eu le temps de visiter ne serait-ce qu’un peu la ville de Brasília. Alors, pour cette mini-chronique, je vous présente ma vie au quotidien et le Cenfi soit le centre qui nous accueille et là où j’apprends le portugais.

Nous avons les laudes (prières du matin) à 7h00 et le déjeuner à 7h30. Nous sommes en classe de 8h00 à 12h00. Après le dîner, une petite sieste est de mise, il commence à faire assez chaud soit entre 30 et 33 degré. On fait nos devoirs en après-midi et deux fois par semaine, on a des conférences sur l’histoire, le contexte politique et social du Brésil. Les jours sans conférence, je joue au volley-ball avec quelques-uns du groupe pour se changer les idées. C'est le fun mais j'ai mal partout. Nous avons la messe à 18h15 et le souper à 19h00. Ensuite, je termine mes devoirs, je réponds aux courriels et j’écoute de la musique en portugais ou une partie d’un film. Enfin, c’est une vie normale.

La fin de semaine, il y a des activités d’organiser comme une soirée culturelle des peuples où les missionnaires des pays d’Europe et d’Amérique ont exposé les beautés de leur terre natal. Très belle échange, vous l’imaginez bien. J’ai bien représenté le Canada et le Québec avec la chanson « Ah si mon moine pouvait danser »accompagnée de mes cuillères de bois, d’un vidéo sur la ville de Québec. Mes compagnons ont pu aussi écouter du Robert Charlevoix avec « si j’avais les ailes d’un ange, je partirais pour QUÉBEC! » et aussi « À Québec, au clair de lune! ». Pour le dessert du dîner, j’ai préparé des crêpes avec du sirop d’érable qui ont été très appréciées.

Le centre Cenfi est très bien organisé. Les cours que l’on suit et les conférences sont tous d’excellente qualité et donnés par des personnes très compétentes. Vous constaterez aussi que les lieux sont très agréables et très propres. On mange très bien et les employés sont très souriants et de service. Vraiment, c’est un privilège que d’être ici.

Du 27 octobre au 3 novembre prochain, je vais faire un stage dans une famille brésilienne. C’est un bon test pour la langue mais aussi un contact extraordinaire avec la vie brésilienne. Cette expérience s’inscrit dans le cadre du cours. Je vous donnerai des nouvelles à mon retour!

Amitiés!
Le Cenfi. Je prend la photo du terrain de volley-ball et l'on voit en premier plan, la chapelle et à gauche, c'est la résidence. Les salles de classe n'apparaissent pas sur la photo étant complétement à gauche.
Intérieur de la chapelle.
Salle de repos, de lecture et de collation.
Ma chambre!

Première entrevue


Le mois d’octobre est le mois missionnaire dans l’Église.  Pour l’occasion, une journaliste a demandé au Cenfi, le centre où j’étudie, de faire une entrevue avec deux missionnaires étrangers.  On m’a demandé de représenter la gente féminine et j’ai accepté.  Enfin, le 19 octobre dernier, mon portugais était loin d’être parfait.  Je crois c’est ce qui donnait un certain charme à l’entrevue.  La dame m’a demandé la date de mon arrivée.  J’ai dit simplement : « le 10 octobre ».  « De l’année dernière? » enchérit-elle.  « Non, le 10 octobre de cette année, il y a 9 jours! »  J’ai eu droit à un regard étonné.  L’entrevue a duré environ 10 minutes.  Sympathique moment!

Churrasco : Messieurs, ça c’est du vrai BBQ!


Avis à tous les amateurs de BBQ.  Le Brésil devient une destination très intéressante si vous êtes des amateurs de bonnes viandes.  J’ai vécu mon premier churrasco soit un BBQ sur charbon de bois à la brésilienne.  Le centre où j’habite, offre des sessions sur la vie missionnaire pour les prêtres ou bien encore les évêques.  On a eu droit à une belle fête pour la conclusion d’une de celle-ci où j’ai dansé ma première samba supervisée par un prêtre et une religieuse qui m’enseignaient.  Très agréable moment de joie et d’échange!
 Josimar, un employé et spécialiste des churrasco!
Maria, la religieuse et Roberto, le prêtre, mes deux professeurs improvisés de danse.

lundi 1 octobre 2012

Les deux pieds...au Québec!

Et oui, probablement que plusieurs d'entre vous le savent. Je suis encore bien encrée à Laval en attente de mon visa. Les demandes sont faites depuis le 20 août mais bien que normalement ça prend environ 5 jours à traiter une demande, j'attends depuis plus de 6 semaines. J'ai l'impression d'être sur le point d'accoucher mais que j'ai trois semaines de retard et que le bébé ne donne aucun signe d'avancement. C'est un peu ma situation.


À voir la réaction des prêtres ici à Laval, je ne m'inquiète plus. Ils ne s'en font pas avec ça. Un me dit: "Pour entrer au Soudan, j'ai attendu 6 mois" Un autre a attendu 7 mois pour aller aux Philippines. 6 semaines??? "C'est rien ma p'tite!" Dans le fond, ils ont bien raison. Tous ont hâte que ça se concrétise pour ma compagne de mission, Marley, et moi. Ils en ont vu d'autres ces missionnaires.

Je vous redonne des nouvelles dès que j'en aurai.

Amitié!

Julie

Texte de mon cru!

Voici un texte qu'on m'a demandé de produire pour la SMÉ pour le missionnaire du mois. 

Missionnaire ici comme ailleurs!

Je me présente : Julie Fecteau, 34 ans, fière missionnaire laïque associée à la Société des Missions Étrangères depuis juin dernier.  Je viens de Lévis, la seule ville qui ose faire face à Québec!  Ha! Je viens d’une famille pratiquante et aimante de la Parole de Dieu. C’est la racine de ma foi.   Mes parents m’ont donné l’exemple : ils ont toujours été impliqués dans l’Église comme couple dans différents mouvements comme Renouement conjugal.  Quels missionnaires extraordinaires sont-ils sans jamais avoir quitté Chaudière-Appalaches!  Je leur ai déjà dit d’ailleurs que c’était de leur faute si je suis missionnaire aujourd’hui.   Me voyant quitté pour le Brésil pour les quatre prochaines années, ma mère ne me trouve pas très drôle!  Femme de foi, elle est toutefois fière que du choix de vie de sa fille. Mon père aussi m'appuie dans ma décision.

Ma personnalité et mes talents m’ont amené à choisir l’enseignement pour gagner ma vie.  J’ai complété mes études en musique mais c’est en éthique et culture religieuse que ma carrière a bifurqué.  Rencontrer les jeunes dans leurs questionnements, leurs doutes, leurs enthousiasmes et même leurs indifférences est un privilège dont je profite.  J’ai accompagné plusieurs d’entre eux en mission ou simplement dans les corridors de l’école.  Aussi surprenant que ça puisse paraître, ils m’ont beaucoup enseigné et ont fait de moi une meilleure enseignante et une meilleure personne.  Nous avons une belle jeunesse quoi qu’on en dise.  

Lors d’une prédication dans mon coin de pays cet été, le prêtre m’a présentée comme une future missionnaire qui partait pour le Brésil.  Sachant que ce père avait bon sens de l’humour, je me suis permise de le corriger.  « Je ne suis pas une future missionnaire, je suis déjà missionnaire! »  La vocation missionnaire n’est certainement pas un coup de tête : c’est un appel qui prend racine tôt dans la vie.  Le fait de partir au Brésil n’est nul autre qu’une continuité de ce que je fais déjà ici.  Comment puis-je être missionnaire là-bas si je ne le suis pas d’abord ici? C’est pourquoi que je me suis impliquée dans ma paroisse, dans mon école auprès des élèves en difficulté de toutes sortes en dehors de mes fonctions d’enseignante, dans ma famille à travers des gestes bien simples parfois.  On ne connaît pas l’impact de nos regards sur les autres. À l’exemple du Christ, je me suis toujours efforcée à ce qu’ils soient valorisants et bienfaisants pour ceux qui les reçoivent.

Je termine avec une phrase qui appartiendrait à Saint-François d’Assise et qui m’inspire beaucoup : « Prêche toujours et si c’est nécessaire, utilise les mots. »  L’annonce de l’Évangile se fait au quotidien et demande énormément de patience, de compassion, de bonté et de tolérance, toutes motivées par l’amour.  C’est en cela que je trouve la Parole de Dieu exigeante mais aussi très nourrissante.

Merci de votre attention et je compte sur votre prière pour ce nouveau défi qui se présente à moi et que nous vivons en communion ensemble!

Amitiés!

Julie Fecteau, mla