Missionnaire ici comme
ailleurs!
Je
me présente : Julie Fecteau, 34 ans, fière missionnaire laïque associée à
la Société des Missions Étrangères depuis juin dernier. Je viens de Lévis, la seule ville qui ose
faire face à Québec! Ha! Je viens d’une
famille pratiquante et aimante de la Parole de Dieu. C’est la racine de ma
foi. Mes parents m’ont donné l’exemple : ils
ont toujours été impliqués dans l’Église comme couple dans différents
mouvements comme Renouement conjugal.
Quels missionnaires extraordinaires sont-ils sans jamais avoir quitté
Chaudière-Appalaches! Je leur ai déjà
dit d’ailleurs que c’était de leur faute si je suis missionnaire aujourd’hui. Me voyant quitté pour le Brésil pour les
quatre prochaines années, ma mère ne me trouve pas très drôle! Femme de foi, elle est toutefois fière que du
choix de vie de sa fille. Mon père aussi m'appuie dans ma décision.
Ma
personnalité et mes talents m’ont amené à choisir l’enseignement pour gagner ma
vie. J’ai complété mes études en musique
mais c’est en éthique et culture religieuse que ma carrière a bifurqué. Rencontrer les jeunes dans leurs
questionnements, leurs doutes, leurs enthousiasmes et même leurs indifférences
est un privilège dont je profite. J’ai
accompagné plusieurs d’entre eux en mission ou simplement dans les corridors de
l’école. Aussi surprenant que ça puisse
paraître, ils m’ont beaucoup enseigné et ont fait de moi une meilleure
enseignante et une meilleure personne.
Nous avons une belle jeunesse quoi qu’on en dise.
Lors
d’une prédication dans mon coin de pays cet été, le prêtre m’a présentée comme
une future missionnaire qui partait pour le Brésil. Sachant que ce père avait bon sens de
l’humour, je me suis permise de le corriger. « Je ne suis pas une future missionnaire,
je suis déjà missionnaire! » La
vocation missionnaire n’est certainement pas un coup de tête : c’est un
appel qui prend racine tôt dans la vie.
Le fait de partir au Brésil n’est nul autre qu’une continuité de ce que
je fais déjà ici. Comment puis-je être
missionnaire là-bas si je ne le suis pas d’abord ici? C’est pourquoi que je me
suis impliquée dans ma paroisse, dans mon école auprès des élèves en difficulté
de toutes sortes en dehors de mes fonctions d’enseignante, dans ma famille à
travers des gestes bien simples parfois.
On ne connaît pas l’impact de nos regards sur les autres. À l’exemple du
Christ, je me suis toujours efforcée à ce qu’ils soient valorisants et
bienfaisants pour ceux qui les reçoivent.
Je
termine avec une phrase qui appartiendrait à Saint-François d’Assise et qui
m’inspire beaucoup : « Prêche toujours et si c’est nécessaire,
utilise les mots. » L’annonce de
l’Évangile se fait au quotidien et demande énormément de patience, de
compassion, de bonté et de tolérance, toutes motivées par l’amour. C’est en cela que je trouve la Parole de Dieu
exigeante mais aussi très nourrissante.
Merci
de votre attention et je compte sur votre prière pour ce nouveau défi qui se
présente à moi et que nous vivons en communion ensemble!
Amitiés!
Julie
Fecteau, mla
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