Toutes les familles écoutent le soir les télé-romans. Ils sont très très très populaires et
influencent beaucoup le peuple. Si vous
voulez savoir les chansons les plus populaires au Brésil, ce sont ceux
utilisées dans les télé-romans. Des
magazines entiers y sont dédiés où les nombreuses intrigues sont
dévoilées. Ces revues sont parmi les
plus vendus au pays. Les acteurs qui en
font partie sont, vous l’aurez deviné, les plus populaires et en vogue. Au Québec, nous sommes aussi accrochés à ce
genre d’émission : je pense « Aux feux de l’amour » et à « Top
Modèle ». C’est dans le même genre
avec des histoires d’amour à la fleur bleue ou tout simplement quétaine. Le peuple brésilien est très fidèle à ce
rituel du soir. Je me suis surprise à m’y
intéresser après quelques émissions.
Système patriarcal
Au Brésil, le père de famille est le cœur de la vie familiale. Il est le patron et c’est lui qui
décide. Les autres suivent, la mère
aussi. Ça ne se vit pas de la même façon dans toutes les familles. Dans certains cas, l’homme ne fait jamais à
manger ni la vaisselle et la femme le sert.
J’ai même vu la sœur de João attendre debout à côté de son mari pour le
servir et se servir après, se lever pour lui servir à boire et se lever pour
lui servir le dessert alors que tout était juste devant lui. J’ai eu l’audace de lui demander de me passer
les patates. J’ai eu droit à un regard hébété mais comme je suis de l’extérieur,
ça passe. C’est à l’image des années 50 au Québec. Parfois, personne ne mange avant que le père
ne soit assis à la table. D’autres
exercent un patriarcat tendre au service de la famille mais quand il parle,
tout le monde écoute. Ça l’a son côté
sécurisant. Ça me fait penser à mon père : une autorité ferme et tendre à
la fois. Pour savoir si la famille est « patriarcale »,
on a juste à voir si le père s’assoit ou non au bout de la table. Dans ma famille, João n’est rien de tout
ça. Il ne s’assoie jamais à table pour
manger mais va plutôt dans le salon devant la télé. Ils laissent ses enfants libres dans leur
choix même s’il s’exaspère de voir sa fille toujours à la maison et dormir
jusqu’à midi lorsqu’elle ne travaille pas.
Il est très tendre envers eux comme envers sa femme. Lorsqu’on lui mendie un colleux, il se laisse
faire. Il ne va pas à la messe mais
encourage sa douce dans son apostolat. Il fait toujours la vaisselle et aide
parfois à la préparation des repas. Il n’oublie
pas de remercier Nora pour la nourriture.
Bien que militaire, je ne crois pas qu’il a de l’autorité dans sa
famille mais l’amour et la fierté du père pour les siens est palpable.
D’autres coutumes suivront dans les prochains mois…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire